Abstract

L’intégration du genre au sein des activités productives n’est pas chose évidente et dépendra en partie de la capacité des GTP/ANACIM à induire individuellement ou collectivement un changement de comportement. En effet, le Sénégal est une société dont la division du travail agricole est basée sur le sexe empêchant aux femmes de contribuer efficacement au développement du pays. Les hommes sont plus présents dans les parcelles exploitées (85,5%) et que l’élevage est plus pratiqué par les ménages dirigés par des hommes (83,3%) où 68,1% du cheptel est possédé par des hommes (DAPSA, 2020). Les agricultrices n’ont pas accès aux intrants, à l’information et au financement pour innover en matière de solutions climatiques ce qui engendre un écart de productivité entre les sexes et accroît la vulnérabilité des femmes au changement climatique (Derenoncourt et Jaquet, 2022). Dans une telle situation, ces conditions climatiques affecteront plus les capacités productives de certaines catégories comme les femmes à générer des revenus. En ce sens il devient primordial d’élaborer un manuel qui va déclencher des incitations visant à produire des changements de comportements pour une meilleure intégration du genre.